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L'arthrite n'est pas seulement physique*

  • Photo du rédacteur: Jenna Kedy
    Jenna Kedy
  • 29 août
  • 3 min de lecture

Gérer l'anxiété, la dépression et l'épuisement avec l'arthrite a été un parcours. Un parcours désordonné, émotionnel, qui forge le caractère, le genre dont personne ne vous avertit quand vous recevez vos papiers de diagnostic à 11 ans.


Au début, je voulais tout garder séparé. Mes articulations faisaient mal. D'accord, peu importe. Prendre une pilule—persévérer. J'étais fatiguée. Bien sûr, mais qui n'était pas fatigué au collège ? Mentalement, je me disais : « Tu vas bien. Bien. Mieux que bien ! »


Alerte spoiler : je n'allais pas bien. Ce n'est qu'au secondaire que les fissures ont commencé à apparaître. L'épuisement n'était plus seulement dans mes genoux ou mes hanches ; il s'était installé directement dans ma poitrine et mon esprit.


Un soir, j'étais assise sur mon lit, essayant de faire une feuille d'exercices de maths, et j'ai figé. Mon cerveau avait l'impression de nager dans de la mélasse. Mes mains me faisaient trop mal pour tenir le crayon, et c'est là que ça m'a frappée : je n'étais pas juste endolorie. Je n'étais pas juste fatiguée. J'étais en deuil. J'étais en deuil de la façon dont ma vie était avant.


En deuil de la version de moi qui n'avait pas à penser à la douleur avant de faire des plans. En deuil de l'avenir facile et insouciant que je pensais qu'on m'avait promis. Ce n'était plus juste physique ; l'arthrite avait emménagé dans mon cœur et ma tête aussi, et elle avait apporté l'anxiété, la dépression et l'épuisement avec elle comme des colocataires indésirables.


L'anxiété s'est présentée en premier, frappant à la porte comme : « Salut ma belle, et si tout allait mal ? » Chaque rendez-vous chez le médecin, chaque poussée, chaque événement scolaire devenait un parcours d'obstacles mental. Et si je ne pouvais pas suivre ? Et si les gens me regardaient ? Et si mon corps me lâchait exactement quand j'en avais le plus besoin ?


Puis est arrivée la dépression, se faufilant pendant les moments silencieux. Ce n'était pas dramatique, aucune scène de film de pleurs sous la pluie ; c'était un brouillard lent et lourd qui rendait tout plus difficile. Même me brosser les cheveux ou répondre à un texto d'un ami semblait trop certains jours. Elle chuchotait des choses comme : « Pourquoi même essayer ? Tu es déjà tellement en retard », et l'épuisement ? Oh, l'épuisement n'a pas juste frappé. L'épuisement a défoncé la porte.


Je continuais d'essayer d'être « normale », poussant et poussant, disant oui à tout parce que je ne voulais pas que l'arthrite gagne, mais prétendre que j'étais invincible ne faisait que me faire m'effondrer plus fort plus tard, physiquement, émotionnellement et mentalement.


Ça m'a pris du temps, d'accord, des années à réaliser que gérer n'était pas de prétendre que tout allait bien. Ce n'était pas d'être positive tout le temps. C'était de me donner la permission de me reposer. C'était de créer une vie où mon corps et mon cœur pouvaient respirer. C'était de célébrer les petites victoires, comme passer à travers une journée difficile, et me donner de la grâce les jours où je ne pouvais pas.


L'arthrite m'a appris que la guérison n'est pas juste à propos du corps. C'est aussi à propos de l'âme, et bien que ce soit désordonné et compliqué et parfois vraiment putain de difficile, c'est aussi plein de moments où tu réalises que tu es plus forte, plus sage, et beaucoup, beaucoup plus brillante que tu ne l'as jamais su.


*Traduit par l'équipe TAPC

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